jeudi, janvier 03, 2008

Lexus GS 450h 2007

Lexus GS 450h 2007 - La Lexus GS a toujours été un peu effacée par rapport aux autres modèles de la gamme. Flottant quelque part entre la ES plus abordable et le porte-étendard qu’est la LS, elle n’a jamais su rejoindre l’acheteur cible. Pourtant, sa ligne sportive et élégante s’est toujours démarquée de celle de ses rivales, ce qui n’est pas souvent le cas d’une voiture japonaise. Le problème n’étant donc pas la robe, la troisième génération de la GS reprend ainsi le même thème stylistique que sa devancière. On y retrouve ce même museau plongeant avec les quatre phares, les glaces latérales arrière incurvées et la descente élancée du pavillon. Toutefois, la ligne plus fluide, conséquence de cette nouvelle recette de design L-Finesse propre à Lexus, se traduit par un raffinement accentué qui lui donne une allure plus noble. On apprécie notamment l’élargissement discret sous la ceinture de caisse, les lignes plus épurées ainsi que cette élégante moulure chromée de bas de caisse. Vue de l’arrière, la Lexus présente toutefois une curieuse ressemblance avec la Nissan Maxima, principalement en raison des piliers de toit qui débordent vers l’extérieur. Mais c’est connu, les Japonais sont passés maîtres dans l’art du plagiat…

À 76 900$, la GS450h propose la formule du tout inclus. Aucune option n’est donc disponible, ce qui signifie que tout s’y trouve. À titre d’exemple, elle offre les sièges chauffants et ventilés, le système de navigation à écran tactile, une superbe chaîne audio Mark Levinson, une caméra de rétrovision, un ordinateur de bord très évolué, un système de reconnaissance vocale et plus encore. L’instrumentation à éclairage électroluminescent se distingue par l’absence d’un tachymètre, qui se voit remplacé par un indicateur de puissance en kilowatt. À gauche de la planche de bord, on retrouve également un panneau de commandes escamotable, sur lequel se trouve notamment l’ajustement des rétroviseurs et de l’intensité de l’éclairage. Sobre et efficace, la planche de bord montre une boiserie traditionnelle, qui se retrouve également sur le volant. La qualité de finition est impeccable, au même titre que celle des matériaux. En revanche, ceux-ci ne sont pas aussi riches que ceux des Audi et BMW.

Combiné à un moteur V6 de 3,5 litres, le système hybride, qui utilise un moteur électrique à aimant permanent, permet d’obtenir une puissance totale de 339 chevaux. Il s’agit, selon Lexus, d’une puissance équivalente à celle qui serait normalement produite par un V8 de 4,5 litres, ce qui explique la nomenclature du véhicule. Avec un couple exceptionnel à bas régime, ce moteur permet non seulement des performances relevées, mais aussi des reprises exceptionnelles. Plus rapide que la GS430 équipée d’un V8, la GS450h passe de 0 à 100 km/h en 5,8 secondes. Sa motorisation est accompagnée, comme la plupart des véhicules hybrides, d’une boîte automatique à variation continue. Un mode séquentiel est également offert, mais on se lasse très rapidement de son utilisation.

Disons les choses telles qu’elles sont : les Lexus sont généralement des voitures très ennuyantes à conduire. Exception faite de la nouvelle IS, elles font tout en douceur et ne procurent pas de grandes sensations. Si le calme plat est appréciable dans une ES ou un RX, il en va autrement pour une berline de la trempe de la GS. Ainsi, pour se mesurer efficacement aux Infiniti M, BMW de Série 5 et Audi A6, il faut offrir à la fois d’excellentes aptitudes routières et un agrément de conduite relevé.

Même si elle est capable de grandes choses, la GS450h joue plutôt la carte du confort. Sa motorisation en fait cependant une voiture d’exception, puisqu’elle propose la puissance et les performances d’un V8 avec la consommation d’un moteur à quatre cylindres. À cet égard, la seule voiture capable de rivaliser avec elle est la nouvelle M-Benz de Classe E, qui reçoit en 2007 une nouvelle motorisation turbo diesel appelée Bluetec. Cette dernière offre non seulement des performances qui se rapprochent de celles de la Lexus, mais réussit à consommer encore moins de carburant. Qui plus est, elle est vendue approximativement au même prix.

Concluons en mentionnant que l’acheteur en quête d’une berline de performance ne risque pas d’être attiré par la GS, trop peu passionnante sur la route. En revanche, celui qui ne veut faire aucun compromis en matière de confort, de luxe, de sécurité et d’aptitudes routières sera servi à souhait. La version hybride combine pour sa part un mélange intéressant de puissance et d’économie, mais fait payer cher sa technologie. Chose certaine, cette GS fait mieux que sa devancière et peut finalement être étiquetée comme une véritable berline sport. Il ne reste que la passion à trouver…

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