vendredi, octobre 19, 2007

Saab 9-3 SportCombi 2006

Saab 9-3 SportCombi 2006 - Si vous êtes comme moi et si vous aimez naviguer sur Internet pour visionner des vidéos d'automobiles, vous avez sans doute vu la vidéo montrant le ballet de Saab et celle de l'équipe de performance du fabricant. Ces petites vidéos mettent en vedette la 900s, la 9000 et la 9-3s effectuant un slalom autour d'une série de cônes et se frôlant les unes les autres. On y fait preuve d'un talent exceptionnel et de prouesses remarquables en automobile. Les voitures supportent très bien l'exercice de slalom, les sauts et la conduite sur deux roues; c'est comme si ces cascades étaient une seconde nature. J'ai toujours été impressionné par ces petites démonstrations, mais je suis conscient qu'il s'agit d'une publicité extravagante.

D'abord les fleurs ! La SportCombi est un véhicule qui a très fière allure. Quelle magnifique voiture ! Les lignes douces et finement ciselées du coupé se prolongent vers l'arrière jusque derrière la porte; pour ce qui est du reste, nous l'avons dit, exceptionnel. Rien à faire, j'aime les familiales, et la SportCombi touchent toutes mes cordes sensibles : roues de 17 pouces, feux arrière, hayon, aileron, support de toit, je n'arrive pas à la prendre en défaut côté design. Les panneaux de carrosserie sont bien ajustés, la peinture, brillante et égale.

La quantité de boutons et de commandes placés dans le centre d'information central peut repousser certains acheteurs de voitures de luxe, car la tendance est plutôt à l'allure dépouillée. D'une façon ou d'une autre, ça fonctionne. Régler la radio est relativement simple quand on y met le temps.

Maintenant, le pot ! Ce qui me frustre le plus, c'est l'apparent manque de qualité dans l'assemblage de cette voiture. En réalité, les 20 premiers kilomètres de route avec cette Saab m'ont découragé. Mon véhicule d'essai affiche un peu plus de 12 000 kilomètres au compteur, mais on a l'impression qu'il en a dix fois plus. Certains panneaux de la console centrale bougent seulement à les toucher, et le porte-gobelet à bascule est ridiculement fragile et d'apparence bon marché. La plupart des plastiques sont de haute qualité et doux au toucher, mais certains semblent avoir été empruntés à la Chevrolet Aveo comme ceux des poignées de portes. Les sièges offrent un bon maintien même si l'espace pour les jambes est limité. En général, c'est bien.

Si vous envisagez l'achat de cette voiture, faites un essai routier sur des routes typiques de la région de Montréal. Peut-être que la 9-3 perdra une bonne partie de son lustre. Les réglages de suspension sont fermes et ne pardonnent pas les écarts de conduite; la moindre petite irrégularité dans la chaussée est amplifiée dans l'habitacle. Par contre, sur les longs droits des autoroutes, vous aurez envie que le voyage ne se termine jamais; la 9-3 est bien campée et exceptionnellement stable. Ce qui me dérange un peu, c'est que j'ai récemment effectué l'essai routier d'une Volkswagen GTI, une sportive invétérée mais abordable, dont la suspension montrait une équilibre parfait entre la tenue de route et le confort.

La 9-3 SportCombi m'a passablement déçu. Peut-être mes attentes étaient-elles trop élevées ? Il s'agit d'un véhicule remarquable qui ne fait pas ce qu'il devrait faire. La 9-3 SportCombi de base se détaille à 36 400 $ et peut atteindre les 47 200 $ si l'on choisit l'Aero automatique avec l'ensemble Aero Touring (comme notre véhicule d'essai).

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