mardi, mars 06, 2007

Regain de violence


L'Algérie semble replonger dans la violence ces dernières semaines. En fin de semaine, deux attaques attribuées aux groupes islamistes ont fait au total 11 victimes.

En Kabylie, à une centaine de kilomètres à l'est de la capitale, sept gendarmes ont été tués, au moment où ils effectuaient la relève de leur barrage routier.

Dans la région d'Aïn Defla, une centaine de kilomètres à l'ouest de la capitale, un ingénieur russe, employé de la société Stroitransgaz, et trois Algériens ont été tués dans un attentat à la bombe contre le bus du personnel de la société.

Le gouvernement n'a, pour le moment, pas réagi à ces attaques et les médias gouvernementaux n'en ont pas parlé.

Mardi dernier, le ministre de l'Intérieur Yazid Zerhouni avait réaffirmé sa « conviction » que « les groupes terroristes étaient en difficulté sur le terrain ». « La meilleure façon d'évaluer la situation sécuritaire est de constater que le nombre [des attentats] a diminué », avait-il précisé.

En octobre, deux attentats à la voiture piégée contre deux commissariats de la périphérie d'Alger ont été revendiqués par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), un groupe rallié à Al-Qaïda.

À la mi-février, 7 attentats ont secoué la Kabylie et ont fait 6 morts et 13 blessés. Près de 30 personnes ont été tuées dans des attaques islamistes depuis le début de février, et plus de 50 depuis le début de l'année, d'après des bilans officiels et de presse.

Les forces de l'ordre ont renforcé leur présence ces derniers jours dans la capitale et ses environs.

Les services de sécurité ont détruit plusieurs colis suspects aux abords d'établissements publics à Alger. Et les montagnes de Kabylie, refuge des éléments du GSPC, sont régulièrement bombardées par des hélicoptères et ratissées par l'armée.

Par ailleurs, plusieurs ambassades ont discrètement rappelé à leurs ressortissants les consignes de sécurité en vigueur depuis plusieurs années, notamment l'obligation de ne pas s'éloigner des grandes métropoles urbaines, relativement sûres, et de rester en contact avec leur chancellerie.

Aucun commentaire:

eXTReMe Tracker