mardi, mars 06, 2007

Pourparlers historiques à New York


Les États-Unis et la Corée du Nord ont entamé lundi à New York des discussions en vue de normaliser leurs relations, moins de trois semaines après la conclusion d'un accord sur le démantèlement du programme nucléaire nord-coréen.

Le négociateur américain Christopher Hill et son homologue nord-coréen Kim Kye-Gwan se sont rencontrés en fin d'après-midi dans un grand hôtel de Park Avenue. Ils se sont séparés quatre heures plus tard, sans faire de commentaires. Des entretiens sont prévus mardi toute la journée.

M. Hill a indiqué au New York Times que les discussions visaient à « fixer un calendrier de travail sur nos relations bilatérales - ce qu'implique l'établissement de relations diplomatiques, ce qui intervient avant que la Corée du Nord puisse sortir de la liste des États parrainant le terrorisme. »

Cette première rencontre bilatérale survient dans la foulée de l'accord multipartite sur le programme nucléaire nord-coréen, signé le 13 février à Pékin. Dans cette entente, la Corée du Nord s'est engagée à commencer à démanteler son programme nucléaire en échange d'une aide énergétique. Ce démantèlement sera supervisé par l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Les discussions à New York pourraient ainsi mettre un terme à 50 ans d'opposition entre les deux pays. Washington prévient cependant que la normalisation des relations bilatérales sera liée à la situation des droits de la personne et à la transparence des Nord-Coréens en matière nucléaire.

L'administration Bush avait rompu le dialogue avec Pyongyang en 2002. Le président avait inclus le régime nord-coréen dans son « Axe du Mal » en raison d'informations faisant état du développement de son programme d'uranium enrichi à des fins militaires. Suspension des opérations du PNUD en Corée du Nord.

Au même moment, l'ONU a annoncé qu'elle allait suspendre les activités du Programme pour le développement (PNUD) en Corée du Nord à la suite d'accusations américaines de détournement de son aide au profit du régime de Pyongyang.

Cette suspension entrera en vigueur le 1er mars, et n'affectera pas les activités des autres agences onusiennes, tels le Programme alimentaire mondial (PAM) ou l'UNICEF. Le PNUD a indiqué qu'il pourrait reconsidérer sa position « en fonction des circonstances ».

Dans une lettre datée du 16 janvier, un membre de la mission américaine auprès de l'ONU, Mark Wallace, avait accusé Pyongyang d'avoir détourné systématiquement, avec la complicité du PNUD, l'aide au développement.

Le PNUD attribue environ 3 millions de dollars par an à la Corée du Nord. Ses fonds viennent de contributions volontaires des États.

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