mercredi, septembre 20, 2006

Ken Dryden et Serge Savard

Les deux anciennes vedettes que le Canadien va immortaliser cette saison, Serge Savard et Ken Dryden, veulent qu'on se rappelle avant tout d'eux comme ayant été de grands joueurs d'équipe. "On ne peut pas gagner la coupe Stanley avec seulement trois ou quatre joueurs. On gagne en équipe", a martelé Savard, mercredi, au cours de la conférence de presse de l'équipe confirmant le retrait des numéros 18 et 29. "Le seul sentiment qui compte, le plus grandiose, c'est celui qui accompagne la conquête de la coupe Stanley, a repris le flegmatique Dryden. Peu importe la description qu'on fait de mes exploits, l'unique chose importante à mes yeux sont les six coupes Stanley que j'ai remportées avec le Canadien. C'est mon héritage", a ajouté l'ancien grand numéro 29, qui a énuméré une longue liste d'anciens coéquipiers en les appelant par leur prénom.

Visiblement honorés par cette marque de reconnaissance à leur endroit, Savard, âgé de 60 ans, et Dryden, 59 ans, qui ont participé à la Série du siècle en 1972, ont affiché énormément d'humilité. Tous deux s'estiment choyés d'avoir fait partie de la prestigieuse organisation du CH. "Jamais, je n'aurais pensé qu'on puisse retirer mon chandail, a dit Savard, un ancien défenseur. C'est un honneur qu'on me fait parce que je n'ai rien à voir dans la décision. Gagner la coupe n'est pas un honneur." Savard, né en Abitibi, a connu une brillante carrière chez le Tricolore, gagnant la coupe Stanley huit fois à titre de joueur, en plus des deux conquêtes acquises comme directeur général de l'équipe (1986 et 1993). La journée de mardi marquait pour lui un retour dans le "temple", comme il n'a pas manqué de le souligner, 11 ans après avoir été remercié de ses services. "Je n'en veux pas à personne, a assuré l'homme d'affaires prospère.

Je suis toujours resté très proche de l'organisation. J'étais présent à l'ouverture du Centre Bell en 1996." En 14 saisons, de 1967 à 1980, celui qu'on appelait le Sénateur a récolté 537 points, incluant 100 buts, en 917 matchs. Il a ajouté 68 points en 123 rencontres des séries éliminatoires. En 1968-69, il a remporté le trophée Conn Smythe. Il est le premier défenseur du fameux "Big Three", complété par Guy Lapointe et Larry Robinson, qui voit son numéro être immortalisé. "Je pense qu'ils méritent aussi qu'on retire leur chandail", a avancé Savard quand on lui a adressé la question. Pose caractéristique Dryden a eu un percutant passage dans la LNH, condensé en huit saisons, au terme desquelles il a pris sa retraite avec six championnats à son palmarès. Détenant une formation en droit, le Torontois d'origine a abandonné afin d'exercer la profession d'avocat. Il avait d'ailleurs délaissé le hockey pendant une saison (1973-74) afin de joindre un cabinet de Toronto. Il a signé 258 victoires en 397 matchs, ne subissant que 57 revers et totalisant 74 verdicts nuls. Il a obtenu 46 blanchissages, tout en conservant une moyenne de buts accordés par match de 2,24. En séries, il compte 80 gains en 112 matchs, avec 10 jeux blancs et une moyenne de 2,40. Fait inusité dans son cas, il a mis la main sur le trophée Conn Smythe en 1971, à titre de joueur par excellence des séries, avant de décrocher l'année suivante le trophée Calder, qu'on accorde à la meilleure recrue.

On se rappelle de la pose caractéristique du géant gardien, qui se tenait debout s'appuyant sur le bout de son bâton qu'il avait sous le menton. "Vous ne pouvez pas vous appuyer son votre bâton, à moins que la rondelle soit toujours à l'autre bout de la patinoire", a-t-il lancé à la blague. Le politicien, candidat dans la course à la chefferie du Parti libéral du Canada, avait apporté une photo fort révélatrice du niveau de confiance qui l'animait dans le feu de l'action. Sur la photo, on voit Savard en possession de la rondelle tout près du filet, au moment où Richard Martin, des Sabres de Buffalo, est à ses trousses. Dryden, droit comme un chêne, regarde la scène avec désintéressement la mitaine sur la barre horizontale du but. "J'étais au-dessus de mes affaires, vous voyez bien, quand Serge était sur la glace", a-t-il fait remarquer. L'hommage à Savard sera rendu avant la rencontre du 18 novembre face aux Thrashers d'Atlanta. La cérémonie réservée à Dryden aura lieu le 29 janvier, avant le duel contre les Sénateurs d'Ottawa. Serge SavardNé à Montréal le 22 janvier 1946, Serge Savard a pour la première fois revêtu l’uniforme des Canadiens en 1966-1967, disputant deux rencontres avant de se joindre aux Apollos de Houston où il fut choisi Recrue par excellence de la Ligue centrale. Savard n’avait que 15 ans quand il a, pour la première fois, attiré l’attention de dépisteurs et en moins de deux ans il se retrouvait avec les Canadiens Juniors devenant même le capitaine de l’équipe. Talentueux, il n’aura passé qu’une saison dans les ligues mineures avant de se tailler un poste permanent avec les Canadiens en 1967-1968 et ainsi entamer une brillante carrière qui allait le voir disputer 917 matchs en 14 saisons au cours desquelles il a inscrit 537 points, dont 100 buts. À seulement sa deuxième saison complète avec le Tricolore, en 1968-1969, Savard y allait d’une performance de 10 points en 14 matchs durant les séries, ce qui lui valait le trophée Conn-Smythe attribué au Joueur par excellence des éliminatoires.

À titre de joueur, Savard a gravé son nom sur la coupe Stanley à huit reprises, lui qui a disputé 123 matchs éliminatoires avec les Canadiens et obtenu 68 points.Les blessures n’ont pas épargné Serge Savard qui a démontré un courage remarquable après avoir subi de graves fractures à une jambe, puis à une cheville. En 1970-1971, lors d’un match face aux Rangers de New York, Savard fut victime d’une mauvaise chute qui a résulté en une quintuple fracture de la jambe gauche. Après trois interventions chirurgicales et trois mois d’absence, il reprenait sa place dans la formation, mais moins d’un an plus tard, jouant de malchance, il était victime d’une autre fracture à la même jambe. Encore une fois, sa détermination lui aura permis de revenir au jeu et également de représenter le Canada lors de la désormais célèbre Série du Siècle contre l’URSS en 1972. On ne s’étonnera pas de savoir qu’en 1979, la LNH a remis à Savard le trophée Bill-Masterton, attribué au joueur qui démontre le plus bel exemple de persévérance et de courage. Après deux saisons à Winnipeg, de 1981 à 1983, où il a apporté de la stabilité à la défensive des Jets, Savard revenait à Montréal pour accepter les fonctions de directeur général des Canadiens avec lesquels il a bâti les équipes qui ont remporté la coupe Stanley en 1986 et en 1993. Quelques mois après la conquête de la coupe Stanley en 1986, Serge Savard était intronisé au Temple de la renommée du hockey. Il a de plus été fait Officier de l’Ordre du Canada le 23 avril 1994 et Chevalier de l’Ordre national du Québec le 23 juin 2004.Homme d’affaires prospère dans le domaine de l’immobilier, Serge Savard demeure aujourd’hui très actif dans la communauté montréalaise. Ken DrydenNé à Hamilton le 8 août 1947, le nom de Ken Dryden fait pour la première fois surface en juin 1964 quand les Canadiens ont obtenu ses droits des Bruins de Boston. Après quatre saisons à l’Université Cornell où il porta les couleurs des Big Red, Dryden s’amène avec les Voyageurs de Montréal avec qui il dispute 33 matchs, conservant une fiche 16 gains, 7 revers et 8 verdicts nuls tout en maintenant une moyenne de buts alloués de 2,68 et inscrivant trois coups de pinceau.

Au terme de ce séjour avec le club-école, lors de la saison 1970-71, les Canadiens font appel à Dryden qui remporte chacun des six matchs auxquels il participe en saison régulière tout en conservant l’étincelante moyenne de 1,65. Ces performances lui valent d’amorcer les séries éliminatoires face aux puissants Bruins de Boston qui comptent pas moins de dix marqueurs de 20 buts au sein de leur équipe et qui ont terminé la saison avec une avance de 24 points au classement sur leurs rivaux montréalais.Du haut de ses 6 pieds 4 pouces, Dryden a multiplié les prouesses et permis aux Canadiens de prendre la mesure des Bruins avant de faire subir le même sort aux North Stars puis aux Blackhawks de Chicago et remporter une 17e coupe Stanley. Étincelant, Ken Dryden s’est vu décerner le trophée Conn-Smythe remis au Joueur par excellence des séries éliminatoires. À sa première saison complète avec les Canadiens, en 1971-1972, Dryden a mené le circuit aux chapitres des matchs joués (64), des victoires (39) et des minutes jouées (3 800). Il a obtenu huit blanchissages et conservé une moyenne de 2,24, ce qui lui a valu le titre de Recrue de l’année dans la LNH. De même coup, il devenait le premier, et, à ce jour, le seul, joueur à avoir remporté le trophée Calder après s’être vu décerner le trophée Conn-Smythe.Après une deuxième coupe Stanley en trois saisons, Dryden prend, en 1973-1974, une année sabbatique au cours de laquelle il se joint au cabinet d’avocats Osler, Hoskin & Harcourt à Toronto. En 1974-1975, Dryden revenait aux Canadiens avec qui il allait jouer un rôle de premier plan dans la conquête de quatre coupes Stanley consécutives entre 1976 et 1979. Ses statistiques en carrière sont on ne peut plus éloquentes.

En plus de remporter la coupe Stanley six fois en huit ans, il a gagné 258 des 397 matchs auxquels il a participé, ne subissant que 57 revers et disputant 74 matchs nuls pour une moyenne cumulative de 2,24. De plus, il a blanchi ses adversaires à 46 occasions, ce qui le place au troisième rang parmi les gardiens dans l’histoire des Canadiens. Tout aussi dominant en séries éliminatoires, Dryden compte 80 victoires en 112 matchs, en plus de compter 10 jeux blancs et afficher une moyenne de 2,40.Reconnu comme l’un des meilleurs à sa position, Dryden fut aussi sélectionné sur la 1ère équipe d’étoiles de la LNH à cinq reprises et une fois au sein de la 2e équipe d’étoiles. Il a aussi été invité à défendre les couleurs du Canada lors de la Série du Siècle en 1972 (2-2-0) et à la Coupe du Défi en 1979 (1-1-0). Au terme de sa carrière active, en 1979, Ken Dryden a entrepris une deuxième carrière toute aussi étincelante dans les domaines juridique et de l’édition en publiant « The Game » et « Home Game » deux ouvrages qui lui ont valu des éloges. Après avoir pratiqué le droit, Dryden acceptait en 1997 de se joindre aux Maple Leafs de Toronto comme directeur général puis à titre de président avant de faire son entrée dans l’arène politique sous la bannière libérale.

Candidat du comté de York Centre aux élections fédérales de 2004, il a été élu à la Chambre des Communes où il a siégé comme ministre du Développement social dans le cabinet de Paul Martin. Présentement, Ken Dryden est l’un des candidats inscrits dans la course à la chefferie du Parti libéral du Canada.Ken Dryden a été intronisé au Temple de la renommée du hockey en 1983.D'autres d'ici 2009Le président du Canadien, Pierre Boivin a indiqué que d'autres chandails seront retirés d'ici à 2009 pour souligner le centenaire du Canadien.La saison dernière, les chandails de Dickie Moore, d'Yvan Cournoyer et de Bernard Geoffrion avaient été retirés.

@Cam Québec

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